Parrainer une ruche? Une symbolique empreinte de bon sens!

S’il y a bien un insecte qui a nos faveurs c’est l’abeille. Elle ne laisse personne indifférent. Alors vous vous doutez bien qu’en terme de symbolique, toute une histoire s’est construite autour d’elle. Que ce soit pour son miel, sa cire, l’organisation de la ru che, sa méthode de reproduction…

L’abeille et l’homme entretiennent une singulière histoire depuis la nuit des temps qui n’en finit pas de s’écrire : pour preuve le parrainage de RESSCOM d’une ruche cette année.

Un choix loin d’être anodin d’un point de vue symbolique. Et c’est ce que nous allons voir ensemble dans cet article aujourd’hui.

Dans la symbolique liée à l’abeille et à la ruche, on peut facilement avoir le vertige et se perdre dans les différents niveaux de lecture et de conscience.

Ce n’est pas pour rien que l’abeille était l’apanage des rois de France et qu’elle se retrouve sur certains emblèmes davantage qu’aucun autre insecte. Sa façon de vivre peut donner lieu à des symboliques très spirituelles, nous le verrons ! Mais avant cela, revenons aux origines de cet insecte et de son histoire.

Qui est labeille ? 

L’abeille fait partie des ancêtres. Elle peuple notre planète depuis plus de 100 millions d’années.

Mais parmi toutes les espèces d’abeilles sauvages, celle qui nous intéresse ici, dans le cadre d’une ruche, et donc de miel  est celle nommée Apis Mellifera. Cette espèce signifie qu’elle appartient au groupe des abeilles mellifères, celles qui produisent du miel.  Apis mellifera est donc l’espèce d’abeille européenne qui produit du miel. On connaît ensuite cinq sous-espèces avec lesquelles les apiculteurs peuvent travailler : l’abeille italienne, l’abeille noire, l’abeille caucasienne, l’abeille carniolienne et l’abeille Buckfast. Nous verrons lesquelles de ces sous-espèces sont importantes dans notre cas.

Si l’on retrace son histoire, on découvre que les premières abeilles se sont installées autour du bassin méditérannéen et ont cohabité avec l’homme dès le début.

Pendant lAntiquité, en Grèce et à Rome, les hommes ont mis le travail des abeilles à contribution à la fois pour leur miel et pour leur cire. 

Au Moyen Âge, c’est l’abeille noire qui est exploitée pour la cire qu’elle produit. Car les églises chrétiennes en ont besoin pour leurs cierges. 

Les abeilles que nous connaissons sont originaires d’Afrique et vivent dans un ensemble complexe et social : la ruche !

La ruche, liée à l’abeille, revêt une couche symbolique encore supérieure : elle nest que la représentation puissante des sèmes que contient labeille en elle : organisation, communauté, zèle, persévérance, endurance…
Il n’y a rien de plus symétrique et mathématique qu’une ruche : elle est la structure qui gaspille le moins de cire pour être construite. Tout est réfléchi. 

Allons-y avec méthode :  du contenant…au contenu. Attardons nous alors sur l’histoire et les dimensions symboliques de la ruche.

La ruche est exhaustive. Dans la ruche, il ne manque rien : on trouve toutes les abeilles (architecte, nourrices, nettoyeuses, butineuses..)  nécessaires au bon fonctionnement de la colonie.  Le sème du collectif est ici très puissant. Tous les éléments sont là pour que ça fonctionne.

Tout comme ce qui vous attend lorsque vous décidez de confier un projet à RESSCOM. Tout est là pour que ça fonctionne. 

Par exemple, les abeilles peuvent réchauffer la ruche en hiver et la refroidir en été, en battant de leurs ailes. C’est grâce à l’effort conjugué de toutes les abeilles que la ruche peut atteindre une température supportable. Car pour survivre ensemble les abeilles développent des qualités essentielles : mémoire, respect, humilité, coopération, aptitude à communiquer, équilibre, connaissance et bien sûr travail et persévérance !

Dans la spiritualité égyptienne aussi, la ruche symbolise l’unité, lharmonie et le travail. Le travail est une dimension que lon retrouve beaucoup chez labeille.  

Ce n’est pas pour rien qu’elle fut l’apanage des rois !

En Egypte, donc, la ruche représentait le rôle du pharaon en tant qu’esprit de la ruche, il nourrissait son peuple vers un objectif commun.

Parrainer une ruche avec son entreprise, c’est fort de sens ! Nous reviendrons sur cette question des rois, car elle est très intéressante.

Les égyptiens voyaient chez les abeilles et leur organisation le reflet de lordre divin quils cherchaient à instaurer dans leur société. 

Quid des abeilles dans l’iconographie égyptienne ? Elles sont souvent représentées à côté du dieu Râ car la légende dit quelles sont nées de ses larmes. Aussi, on dit quelle pouvait ramener le défunt à la vie en pénétrant dans sa bouche. 

On commence alors, dès la période égyptienne, à associer les abeilles à une dimension divine et éternelle. 

Chez les Grecs, cette dimension divine est gardée puisque les prêtresses d’Eleusis, un culte à mystères, étaient appelées les abeilles. 

De plus, c’est Cupidon lui-même qui s’offusque de la piqûre des abeilles, mais Vénus qui lui rappelle que ses flèches sont bien plus douloureuses. Les abeilles sont donc bien vues en Grèce ! Elles symbolisent la richesse de la nature.

Chez les Romains, c’est également intimement liées aux dieux que l’on retrouve les abeilles, c’est Bacchus qui passe pour avoir découvert le miel et qui transmet le mode de construction des ruches.

Et lorsque nous entrons dans lritage judéo-chrétien, le sème de la divinité laisse place à celui du zèle, du travail.

En effet, le symbolisme des grands monothéismes a tendance à être davantage binaire. Ici les abeilles sont majoritairement prises en bonne part : elles travaillent ensemble pour le bien commun. Elles symbolisent les valeurs défendues par les croyants, et la ruche rappelle aux chrétiens de vivre en harmonie les uns avec les autres et de se soutenir.

Mais aussi, dans le christianisme, l’abeille se pare dune dimension christique. À cela, plusieurs raisons : 

  • La douceur du miel peut symboliser la miséricorde de Jésus.
  • L’abeille disparaît pendant les mois d’hiver et revient au printemps : elle porte en elle le sème de la résurrection, du renouveau, comme Jésus-Christ.
  • Le miel est lui-même un baume qui cicatrise la piqûre. La miséricorde de Jésus rachète le péché originel.

Par toutes ces dimensions, il est clair que l’abeille a sa place à côté des plus grands, en synthétisant les vertus spirituelles (elle était même utilisée pour désigner les moines dont la vie était empreinte d’ordre, de discipline et d’ardeur au travail.)

Mais alors penchons nous davantage sur ce statut qui rend labeille si proche des plus grands, quils soient dieux ou rois.

On pourrait penser à la parthénogenèse.

La quoi ? Un sème physiologique qui vient à grand renfort de symbolique. La parthénogenèse est un mode de fécondation qui ne nécessite pas de mâle. Une auto-fécondation en somme. 

Aujourd’hui la science l’explique, mais auparavant cela était considéré comme un véritable miracle.

Doublé d’un autre miracle…l’abeille est transcendée par ce rôle quasi-initiatique qui lui permet, au prix d’un dur labeur, de transformer le pollen en miel. Cette capacité à transformer la matière est loin d’être anodine!

Il y a donc un miracle à la conception puis un miracle à la production : un cycle vertueux sans fin. Il est probable que ce soit pour cette raison que son travail est fortement valorisé d’un point de vue ésotérique et que le miel, fruit de ce travail, entre en jeu dans les boissons sacrées comme l’hydromel ou l’ambroisie.

Enfin, le fait qu’elle soit en mesure de voler, donc de posséder l’item “aile” dont parle l’anthropologue Gilbert Durand, la fait appartenir au monde cosmique, et la rapproche encore davantage du monde des dieux.

Au cours de l’histoire de France, nous pouvons supposer que lorsqu’elle a été choisie comme emblème, donc dans une dimension politique. C’était en référence à la ruche, à lallégeance sans limite à une reine. Ici aussi, pas de hasard.

En somme, maintenant que vous connaissez l’histoire de cet insecte pas comme les autres et son rôle dans les différentes civilisations, il s’agit de regarder maintenant l’abeille comme invitant à collaborer plus justement, à co-créer en s’entourant avec pertinence pour atteindre des objectifs plus élevés.